Cela faisait plusieurs moi que je voulais témoigner sur ce forum mais j'attendais d'être totalement guérie. Je voudrais apporté mon témoignage d'espoir aux mamans atteintent de psychose puerpérale et de dépression post-partum car j'ai été victime des deux à la fois suite à la naissance de ma fille Zélie en novembre 2011.
Donc le 25.11.2011 naissance de ma fille Zélie avec un mois d'avance, naissance en siège sous péridurale, tout se passe bien. Les premiers jours se passent bien aussi si ce n'est un allaitement un peu difficile, elle ne prends pas bien le sein (problème au palais résolu d'un coup d'ostéopathe à la maternité) puis jaunisse traitée par quelques séances de luminothérapie. Au 5ème jour, on admet Zélie en néo-nath suite à une perte de poids et la jaunisse qui s'accentue, on est donc transférée toutes les deux. De là, après quelques heures je me sens bizarre et tout s'enchaine jusqu'au soir où rejointe par mon conjoint je suis prise d'hallucinations, de démences, je parle en boucle... 1 jour et demi sans dormir à délirer. On me sépare de ma fille et m'envoie dans un service d'urgence psy du même hôpital, encore 2 jours attachée dans le lit à délirer. Mon conjoint, un infirmier et un médecin prennent la décision de me transférer en Hôpital psychatrique. Là bas on a enfin le diagnostic : PSYCHOSE PUERPERALE, c'est un accident ça se soigne. Le lendemain je vais déjà mieux et sort une semaine plus tard pas trop mal remise.
Ensuite je passe un mois a apprendre à vivre avec mon bébé, j'ai un peu peur mais ca va. Me sentant bien j'arrête mon traitement.
Les jours passent, les semaines mais petit à petit je me perd, les hallucinations reprennent, je suis confuse... mes proches s'inquiète, je revois mon médecin et reprend mon traitement. Ce dernier en comprimé ne semble pas me correspondre et je m'enfonce de plus en plus, je ne m'occupe plus de ma fille, m'en désintéresse, je ne dors plus, je délire. Mes proches ne me quitte plus, je ne peux rester seule, je parle en boucle de mon désir de mourir, je tente même de me jeter par la fenêtre.
On me réhospitalise cette fois ci pour 3 mois avec des permission de sortie tous les week end pour voir ma fille. je me sens perdue mais un peu mieux. Mon traitement est le même qu'en comprimé mais cette fois sous forme d'injection intra-musculaire.
Petit à petit je sens la dépression s'intaller, plus le gout de rien, je me dis que je n'aime pas ma fille...
Je resssort de l'hôpital et entamme une longue convalescence. Je dors 15 heures par jour, mes mouvements sont lens, je ne parle quasiement pas : les effets secondaires des médicaments. Ma psychiatre me les baisse mais dit que je m'installe doucement dans une maladie psychatrique et qu'il faut que j'oublie ma vie d'avant... je n'accepte pas ce diagnostic et été 2012 je vois un autre pschychiatre alors que je me sens déjà un peu mieux après une semaine de vacances à la montagne.
Là c'est la révélation, il me parle d'accident, que je vais m'en sortir... Un mois plus tard je reprends le travail à mi-temps, ca va. Je déménage et me plait tout de suite dans mon appartement. J'aime etre avec ma fille, je m'amuse comme une folle avec elle !
Aujourd'hui je n'ai plus de traitement, je commence a repredre les 20 kg que m'on fait prendre les médicaments et j'ai même repris le sport que j'aimais tant avant. Je m'estime GUERRIE.
Alors courage on s'en sort.