Alors voilà, le 9 mai 2011 j'ai accouché, sans épidurale (j'en suis fière), d'une magnifique petit fille après 48heures de travail et une grossesse parfaite (parfait pour moi, mais pas pour mes amies: l'une d'entre elle a fait 2 fausse-couche et une autre son bébé était mort-né, cela m'a fait beaucoup de peine) . Quand même, tout allait bien au début. Je voulais tout faire, les couches lavables, m'occuper de mon jardin, de mes plates-bandes, allaiter, on continuait les rénovations de notre maison. On est allé voir de la famille a toute les fin de semaines durant les 5 semaines de congé de paternité de mon mari. J'étais tellement excité de tout ce bonheur que j'étais toujours sur l'adrénaline et j'avais de la misère a m'endormir. Mais tout allait si bien, j'étais aux anges avec ma poupée d'amour!
Puis voilà,
au retour au travail de mon mari,je me suis mise a pleurer pour un rien, a me facher contre mon conjoint aussi. Un matin, il est arrivé du boulot (il travaille de nuit) et je lui ai dit que je croyais faire une dépression. Nous sommes allés voir mon employeur et lui avons demandé le numéro du groupe de soutien psychologie remboursé par l'employeur. J'ai tout de suite pris rendez-vous mais ils n'avaient pas de place après une semaine. Puis finalement j'ai demandé a mon mari de me conduire aux urgences, nous y sommes allés 3-4 fois mais a chaque fois je changeais d'idée et je lui disais que j'allais attendre mon rendez-vous. Puis cette nuit la, pendant qu'il travaillait, j'ai appellé le 911 (l'urgence au Canada), j'avais l'impression qu'il y avait des gens chez moi qui m'espionnaient, je croyais qu'il viendraient m'aider, mais il n'y avait personne. Je ne sais pas pourquoi, j'ai téléphoner avec mon cellulaire, la téléphoniste a trouvé sa étrange, sa a du lui sonné une cloche.
Alors les polices, pompiers et ambulanciers sont arrivés a tour de role, puis les ambulanciers m'ont apporté, moi et ma fille, aux urgences. Là-bas on a prévenu mon conjoint qui est venu me trouver (nous travaillons tout les 2 a l'hopital). Ils ont apporté ma fille au service de pédiatrie le temps que mon mari puisse se faire remplacer. Moi, ils m'ont donné du valium, ils m'ont dit qu'il fallait que j'attende le lendemain pour voir le psychiatre alors ils m'ont garder pour la nuit aux urgences. Mais moi je ne dormais pas, je n'arrêtais pas de me lever, (c'était le début de ma psychose) de dire que je voulais m'en aller et que j'étais venu pour rien. Alors on m'a finalement enfermé dans une pièce ou il n'y avait qu'un lit et une toilette, même pas de couverture, j'ai passée la nuit a cogné a la porte mais personne n'est venu, ce fut une nuit assez traumatisante pour moi, je me sentais comme dans les films, une malade enfermée toute seule!
Le lendemain j'ai vu la psychiatre, puis on m'a envoyé en milieu sécurisé en psychiatrie. C'est un endroit ou il y a plusieurs chambre qui peuvent se verouiller, les chambre contiennent seulement un lit, même les stores sont intégré dans les vitres des fenêtres pour ne pas que l'on se pende avec les cordes. Il y a une petite toilette pour chaque 2 chambres et aussi un bain séparé et barré, il faut demander la permission pour y aller. il y a une mini salle avec des tables et des chaises vissées au plancher. On est séparé du poste des infirmier par une vitre et une porte sous-clé: en gros, j'étais encore embarrée! Ils nous amènent a manger avec des ustensiles en plastiques et repartent avec les canettes vide et les boissons chaudes pour ne pas qu'on se blèsse. Alors rendue la je me suis mise a pleurer, puis on ma trouvé une chambre ou je pouvais dormir avec mon conjoint et mon bébé,en périnatalité, j'y ai passé une autre nuit ou je me réveillais tout le temps, soit pour faire boire le bébé (qui dormait pourtant) soit pour m'en aller. Je me suis bien rendue compte que sa n'allait pas, alors le lendemain on m'a retourné en psychiatrie.
Ils ont dit a mon mari de donner des biberons au bébé et on m'a donné des médicaments tres forts. Troisième nuit ou je me suis réveillée à plusieurs reprise, je pensais que les infirmiers dérèglaient l'horloge pour que l'on reste couché plus longtemps. La j'ai un peu déraillé durant quelque jour. Je sais qu'une fois je voulais m'enfuir de ce milieu sécurisé, mais simplement pour aller a la caféteria car je croyais qu'on m'y remettrais un prix ( le prix de quoi je ne sais pas, je délirais!).Mais les médecins et infirmières n'ont pas du tout aimer mon insistance a vouloir sortir du milieu sécurisé! On m'a interdit a partir de la et pour tout le temps de mon hospitalisation de sortir sans du personnel médical ou mon conjoint. J'étais étourdie, je n'avais plus la notion du temps, j'avais de la difficulté a me concentré etc...
Puis une semaine plus tard on m'a transferré dans une autre parti de la psychiatrie. La il y avait 2 salons communautaires avec jeux de société et télévision. Une salle a manger commune, ou l'on avait de VRAIS ustensiles et ou les tables et chaises n'étaient pas vissés sur le plancher. J'y suis resté une autre semaine (donc 2 semaine a l'hosto jusqu'a maintenant). Pendant tout ce temps, on m'a donné des antipsychotique dont l'abilify a la fin, dont mon psychiatre n'arrêtait pas d'augmenté la dose.Je suis retourné a la maison finalement.
Et tenez vous bien, c'est LA que mon enfer a commencé (et oui je n'avais encore rien vu!). Mon conjoint est retourné travaillé mais ma belle-soeur est venue m'aider. Mon état s'est mis a empiré, je ne controlais pas bien mes mains, j'étais étourdie, je ne fesais que rester coucher au sous-sol, me lever pour manger, et pleurer. Pleurer, comme j'ai pleuré!
Alors après 2 semaines a la maison (je suis retourné a l'urgence un fois mais on m'a renvoyé chez moi), j'ai revu mon psychiatre qui m'a réadmis en psychiatrie. Il était temps car je commençais a avoir des idées suicidaires!
Alors ensuite suivirent 6 semaines d'hopitalisation, on a diminué tranquillement l'abilify et on m'a donné des antidépresseurs. Durant ces 6 semaines, je voyais ma fille environ 30 minutes par jour. Mon conjoint a été en arrêt de travail et ma mère, qui reste a 1h30 de chez moi est venue l'aider a s'occuper de la petite. 6 semaines ou je pleurais énormément, je m'ennuyais tellement de mon bébé.
Puis je suis finalement sortie définitivement en septembre. Mais c'est mon conjoint qui s'occupait surtout de la petite. J'ai commencé a me sentir guérit en janvier 2012. Mon conjoint a repris le travail le 1er février.
Maintenant sa va mieux, je viens de voir mon psychiatre, il a diminué un de mes 2 antidépresseurs et transfert mon dossier a mon médecin de famille, c'est elle qui fera le suivit maintenant. Il m'a dit que je serais probablement en sevrage de médicament jusqu'en mars 2013 ( le temps de diminuer l'abilify (anti-psychotique) le celexa et le wellbutrin, 2 antidépresseurs).
J'en reviens pas comment c'est long! Moi qui croyais être sevrée a l'automne!
Je veux d'autres enfants c'est sur, mais j'ai peur!
Désolée, très long témoignage, mais on a si rarement la chance d'en parler!